Hier, Brou nous a ouvert ses portes afin de découvrir en avant-première une toute nouvelle exposition nommée « Marie Madeleine la Passion révélée ».
La Ville de Bourg-en-Bresse et le Centre des monuments nationaux présentent au monastère royal de Brou, du 29 octobre 2016 au 5 février 2017, l’exposition Marie Madeleine la Passion révélée, un parcours inédit dédié à cette figure des Évangiles à travers les arts et les siècles.
Le nom de cette exposition (Marie Madeleine la Passion révélée) détient un double sens, celui de la passion du Christ et celui de l’amour.
Cette exposition originale a bénéficié de prêt d’œuvres exceptionnelles provenant de nombreux musées, comme le musée d’Orsay, le musée des Beaux-Arts de Nantes de Carcassonne, le palais des Beaux-Arts de Lille, etc.
Son parcours retrace les moments forts de la vie de Marie Madeleine.
Marie Madeleine a été énormément représentée dans l’Histoire, à diverses périodes de sa vie.
Sainte la plus vénérée à travers les siècles mais aussi la plus ambivalente, Marie Madeleine a nourri tous les fantasmes, à la fois pécheresse et pénitente, princesse et ermite, sensuelle et ascète. La tradition fusionne en une figure unique trois personnages féminins cités par les Évangiles : La pécheresse anonyme qui répand des parfums de grand prix sur les pieds de Jésus et les essuie avec ses cheveux.
Marie de Béthanie, sœur de Marthe et de Lazare, qui reçoit Jésus dans leur maison, obtient la résurrection de son frère, et selon certains évangiles, oint la tête ou les pieds de Jésus lors d'un repas.
Marie de Magdala, dont le Christ a chassé sept démons, qui a assisté à sa Passion et a été la première disciple à laquelle il est apparu après sa Résurrection.
En 591, le pape Grégoire le Grand consacre la réunion de ces trois femmes en une seule, Marie Madeleine. Sa personnalité se construit ainsi petit à petit.
Les moines de Vézelay, en Bourgogne, développent le culte lié à ses reliques : Marie Madeleine, sa sœur Marthe et son frère Lazare seraient venus jusqu'en Provence.
Après avoir converti une population nombreuse, Marie Madeleine se serait retirée dans la grotte de la Sainte-Baume, près de Marseille, où son corps aurait été sauvé des Sarrasins par un moine de Vézelay, au IXe siècle.
Au XIIIe siècle, la Légende dorée étoffe encore son histoire et les « véritables » reliques sont revendiquées par le couvent de Saint-Maximin-la-Sainte-Baume, où se développe un second centre de pèlerinage.
Nombreux sont les artistes qui, depuis l’époque médiévale jusqu’à aujourd’hui, ont été inspirés par la beauté de cette figure inclassable, par l’image de sa beauté solaire, de son amour inconditionnel pour le Christ ou de sa solitude au désert.
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