Par Freddy de la boutique TPMG
Nous revoilà pour une nouvelle chronique ciné de notre Freddy, propriétaire de l’enseigne Touche Pas à Mon Geek implanté au centre-ville de Bourg en Bresse.
Aujourd'hui, il nous livre sa critique ciné sur "Alien Covenant".
« Dans la salle de cinéma, personne ne vous entendra pleurer ». Alien Covenant
Salut tout le monde ! De retour pour une nouvelle chronique cinéma consacrée cette fois à ALIEN COVENANT.
Ridley Scott reprends les commandes après son « Prometheus » au résultat en demi-teinte. Le gars a annoncé vouloir se recentrer sur la mythologie Alien (qu’il a lui-même créé par le biais du premier film Alien en 1979) plutôt que de chercher à développer l’arc narratif de Prometheus, à savoir la recherche de nos créateurs, le pourquoi, le comment et blablabla.
Covenant commence très bien. Les dialogues sont aussi soignés que les scènes dans l’espace sont jolies (mention spéciale aux maquettes. Je n’ai pas vu encore de making of mais je pense que les vaisseaux ne sont pas créés en images de synthèses mais bien en studio via des miniatures).
L’introduction des nouveaux personnages ne se fait pas sans rappeler celle des personnages d’ ‘’Alien, le huitième passager’’, ce qui du coup passe bien. On sent la nouveauté cohérente avec ce que l’on connaît déjà et on se dit «ok je suis devant un nouveau volet d’Alien »
On se rend vite compte que ce que l’on a pris pour de la cohérence, voir du fan service, n’est en fait que la relecture quasi exacte du premier film. Hormis les scènes faisant suite à Prometheus, TOUTE L’HISTOIRE est celle d’Alien 1.
Bien sûr Ridley Scott, copiant sur sa propre copie, s’empressa de changer deux ou trois détails, histoire de ne pas se faire gauler. Mais comme copier ne suffit pas, au lieu d’inventer de nouvelles choses, l’ami Ridley a souhaité réinventer certaines parties de sa propre création.
Là où certains réalisateurs salissent un film original en bâclant un remake, Ridley Scott a décidé de déféquer lui-même sur son œuvre. Je ne rentre pas dans les détails de chaque scène car je ne veux en aucun cas vous spoiler, mais entre un Xénomorph qui emprunte une échelle (là où le premier passait dans les conduits et devenait donc relativement furtif et angoissant), des nouvelles ‘’bébêtes’’ en images de synthèse franchement dégueulasses (les images hein ! pas les bébêtes ^^) alors qu’en 1979 on arrivait à créer la peur avec un Alien que l’on ne voyait que rarement en entier, entre des personnages qui chialent toutes les deux secondes mais deviennent Rambo aux moments où ça tombe bien, des retournements de situations moins subtils que dans un épisode des Télétubbies… tout ça tourne au space vinaigre !
L’origine de la vie, nos créateurs, le pourquoi… bah finalement on s’en fout un peu. En tous cas du côté des Ingénieurs.
Pour ce qui est des origines de l’Alien, ok, là, on a une réponse. Qui convient seulement si on choisit de ne pas y réfléchir… Encore une fois difficile de développer sans spoiler. Disons seulement que David cache au fond de sa chambre, des choses qu’il n’a pas pu créer lui-même par exemple…
Les plans de l’espace sont juste magnifiques et les vaisseaux criant de réalisme autant de l’intérieur que de l’extérieur. Tout cela étant idéal pour une immersion rapide.
Malheureusement les enjeux quasi inexistants, les personnages cruellement bâclés à l’écriture, les facilités scénaristiques, et les Xénomorph en image de synthèse façon Windows Movie Maker ne manquent pas de gâcher le film.
Ridley Scott est apparemment en train d’écrire jusqu’à 4 suites… peut-être devrait il les laisser à James Cameron, qui avait offert, avec ALIENS, une suite à la hauteur de l’original, en passant du huis clôt au film d’action. Ridley, il y a peu de chance que tu me lises mais en ce qui concerne les suites que tu écris je te dirais la même chose que Ripley à la (vraie) reine :
"Ne la touche pas salle **** !"
On se retrouve bientôt pour une prochaine chronique !
Freddy.